Le projet de maison de santé à Saint-Lys est cuit.
« Le projet de maison de santé pluridisciplinaire à Saint-Lys est cuit !...»
Tels sont les propos tenus par le professeur Stéphane Oustric, président de l’ordre des médecins de la Haute-Garonne, devant plus d’une centaine de professionnels de santé venus de tout le canton. « Le projet d’une maison de santé pluridisciplinaire (MSP) sur le bassin de vie de Saint-Lys ne peut se faire sans l’adhésion de médecins généralistes, le projet actuel d’une MSP à Saint-lys a trop trainé, il est cuit !». La présence d’un seul médecin de Saint-Lys à cette réunion actait le rejet massif de la plupart des médecins à l’unique projet soutenu par la municipalité.
Pour l’assistance accueillie avec des petits fours, visiblement venue pour entendre l’annonce de la création d’une MSP sur Saint-Lys, ce fut la douche froide. L’on pouvait lire sur les visages une grande déception et l’on a pu entendre le désarroi d’infirmières qui ne pourront plus d’ici peu intervenir auprès de patients faute de médecins pour établir les ordonnances. Depuis 2015, le nombre de médecin est passé de 9 à 5. Le scénario d’une catastrophe que nous annonçons depuis toujours est enclenché.
Durant les 2h30 de réunion, M. le maire de Saint-Lys, Serge Deuilhé, n’a fait aucune proposition, ni aucune ouverture de dialogue aux médecins de Saint-Lys pour sortir de l’impasse. L’obstination, depuis son élection fin 2016, de la municipalité est en grande partie responsable de ce constat d’échec. C’est aussi le principe d’une méthode autoritaire dans la management de ce dossier qui a été fortement dénoncée par l’assistance.
C’est le refus de principe de M. le maire au projet d’un grand cabinet médical qui aujourd’hui place une partie des Saint-Lysiens dans l’incapacité de trouver un médecin référent.
M. le maire est resté tout aussi sourd au millier de Saint-Lysiens signataires de la pétition approuvant la création d’un grand cabinet médical (financé par les médecins et implanté en centre ville sur un terrain loué à la commune) pour d’une part palier à l’urgence de santé publique et répondre aux exigences des jeunes médecins prêts à s’installer ici.
Faut-il attendre un incident grave entrainant la responsabilité morale de la municipalité pour que celle-ci change de cap ?