Recul de la majorité municipale
Nous publions l'annonce du retrait du groupe majoritaire de M. Jean-Pierre Michas. Ce conseiller municipal a été élu avec M. Serge Deuilhé.
Dans ce courrier, qu'il a souhaité rendre public, M. Jean-Pierre Michas explique avec honnêteté et courage les dérives actuelles du maire.
Sachez enfin que Mmes Nelly Vidal et Chloé Solatges, du groupe majoritaire, ont démissionné.
"Le 16 octobre 2020
Mr Jean pierre Michas
Conseiller Municipal
À Mr le maire, Mr Serge Deuilhé, mairie de Saint-Lys
Objet : Retrait de la liste majoritaire « Saint-lys Ensemble »
Mr le maire,
J’ai rejoint l’équipe majoritaire pour servir ma ville, pour servir l’intérêt général.
Depuis le conseil d’investiture du 4 juillet 2020, un fait nouveau, engageant défavorablement le devenir de Saint-lys est apparu. Vous avez décidé, sans que l’ensemble de la liste majoritaire ne soit consulté, de vous présenter en compagnie de Mme Leclerc, canton de Plaisance-du-Touch, aux prochaines élections départementales. Ces élections, qui se tiendront en mars 2021 ont pour but d’élire les conseillers départementaux, au cours d’un scrutin binominal et paritaire afin de siéger au Conseil départemental dès le mois de mars prochain et cela pour une durée de 6 ans.
Ce faisant, vous acceptez de cumuler un triple mandat : vos fonctions de maire à la mairie de Saint-Lys, votre vice-présidence au Muretain-agglo et vos futures fonctions au conseil départemental. Je vous l’ai dit en entretien, je suis en total désaccord avec ce nouvel engagement. Membre de l’association ANTICOR « contre la corruption et pour l’éthique en politique » je ne peux pas vous soutenir dans cette voie qui marque selon moi et selon la charte ANTICOR un tournant contraire aux intérêts des saint-lysiens et de la majorité.
De nombreux désaccords sont apparus depuis et nous opposent durablement : manque de concertation et d’écoute, mode de fonctionnement opaque de l’équipe majoritaire, communication à deux vitesses, absence de considération des élus, de l’opposition et des services.
En conséquence de ces désaccords de fond, je prends la décision de me retirer de la majorité municipale pour pouvoir continuer à siéger en toute indépendance et transparence.
Je signifie ici ne pas démissionner de mon poste de conseiller municipal et que ce courrier selon la loi et la jurisprudence en vigueur ne peut en aucun cas être considéré comme une démission.
Cordialement
Jean pierre Michas
Rappel jurisprudentiel : « Ne peut valoir lettre de démission un tract distribué à la population et ne comportant ni date, ni signature (TA Grenoble, 31 mars 1992, Guyon, Rec., T., p. 796), pas plus que la décision d'un conseiller de se retirer de la majorité municipale (CE, 1er décembre 1993, Segantini, req. n° 129868 ; CE, 14 janvier 2002, Ribert, req. n° 240071). »"