Hommage à René Bertrand

Publié le par Le canard de l'Ayguebelle

Hommage à René Bertrand

OBSÈQUES DE RENÉ BERTRAND – 14 DÉCEMBRE 2017 - SAINT-LYS

René,

Oui René, c’est Pierre qui te parle par la voix d’Henry, ton fils, avec qui j’ai grandi sous la lumière des Bertrand. Le mal en moi est de ne pas être prés de toi, prés d’Huguette eu égard à mon traitement.

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René… je voulais évoquer ces longs moments partagés au creux de votre intimité, puisque j’avais cette émotion éternelle de partager votre table, votre maison à tous les deux, votre amitié dans des soirées réservées à l’évocation de ce StLys que tu aimais par dessus tout.

Très jeune tu découvres la puissance de tes mains, cette intelligence du cerveau, tu deviens un ouvrier reconnu...Mais la guerre gronde, on veut te voler ta France, on veut occuper ta terre, on veut salir le drapeau bleu blanc rouge. Tu prendras le maquis avec Yves ton frère. Combien de fois René m’as-tu crié ta passion afin de ne pas accepter l’occupant : Les boches !

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Combien de fois m’as-tu montré ces éclats de grenades dont prés de 100 mitrailles couvrait ton corps. Oui : tu avais gagné ! La Liberté a été acquise à la force de tes 18 ans. La France peut être fière de toi ! Toi qui n’as jamais voulu en parler...sauf à moi ! Comme ce camion du côté de Dijon, qui est venu rouler sur cette cheville qui encore dernièrement, t’a rappelé ce courage exemplaire de sauver les autres maquisards ! Oui René, le devoir de réserve que tu m’as demandé m’oblige à ne pas aller plus loin…Respect !

René était aussi un sportif apprécié au SLO Football pour avoir été un gardien de tous les filets. Supporter du club de Basket-ball il était un fidèle à l’heure des matches sous la halle centrale.

René avait enfin ce sang de St-Lys qui coulait dans ses veines..Il avait une connaissance parfaite de « notre » commune.

………………

Référent, observateur, il restait vigilant sur l’égalité des droits et devoirs de chacun. Comment ne pas évoquer ce guide que tu as été à l’heure ou je faisais mes premiers pas à l’Hôtel de Ville de StLys, tu étais là à me conseiller, m’aider, me dire, me guider…Mes galons de Secrétaire Général et Directeur Général t’appartiennent !

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Mais René, c’était aussi ce peintre de tous les échafaudages, c’est ensuite un méticuleux technicien qui fera partie de Saint-Lys Radio, méticuleux il avait une idée pointue de l’ordre, de la méthode et du rangement.

Retraite oblige, René et Huguette regagnent la maison du sabotier, rue des fossés, la maison d’Huguette et du père Siméon. René va donner tout son lustre à ce lieu de vie de tous les deux. Huguette restera cette cuisinière avertie, patiente, tenant cette maison comme un chausson de sabotier.

Oui René, Oui Huguette mon bonheur est passé par ce privilège de pousser votre porte, tant vous avez été tous les deux très proches de papa et maman qui sont, juste à côté de vous.

Huguette ! Tu deviens porte drapeau de cette famille, de Henry ton fils, à ses enfants : d’Audrey et son ami à Montréal au Québec, de Thibault (et Aurore son épouse) en Chine qui vous ont donné très récemment, un arrière petit fils, Gabriel, ange du ciel. J’ai une pensée affectueuse pour Véronique et Catherine, un autre regard sur Françoise et ses enfants, belle filles et petits enfants…Las Broues est en deuil !

René, je te dis au revoir, puisque moi aussi, un jour j’habiterai cette avenue qui nous mène tous au ciel, oui je serai à quelques mètres, mais encore une fois tu as une longueur d’avance. Tu n’es pas loin d’Yves ton Frère, tu es prés de François et Madeleine tés parents, des familles Doumer et Siméon, à côté des Zago, à deux pas de traverser l’allée avec Jean et Jeanne Villeneuve, mes parents, de la famille Boyer…Tu vois tu ne manqueras pas ces conversations étoilées.

René ! Parle-moi !

« La mort n’est rien, je suis seulement passé dans la pièce à côté »

 

« Mais alors pourquoi d’un seul coup d’un seul serai-je hors de vos pensées ?

«  Je ne suis désormais pas loin, juste de l’autre côté du chemin ! »

 

A toi Huguette..Celle qui pardonne de tout !

 

Enfin Huguette, écoute-moi … Toi ma deuxième maman, mon Huguette à moi, saches que je suis là, j’irai te voir à la rosée du matin, où que tu sois, afin de savoir que tu partageras ces moments passés ensemble, avec René comme témoin ! A bientôt Huguette…ma Sainte Huguette !

Oui Huguette bientôt je reprendrai la route pour venir te voir !

 

Pierre Villeneuve.

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