Journée internationale des droits des femmes
Sylvie Bukhari-de Pontual, présidente du CCFD-Terre Solidaire : « Le patriarcat est le moteur de la plupart des violences. C’est l’une des causes structurelles de la pauvreté et des inégalités. »
Des femmes et jeunes filles risquent leur vie en manifestant leur impérieuse nécessité de liberté et sont empoisonnées dans leurs écoles.
Des familles vendent encore des filles pour les marier.
Plus près de nous le nombre de féminicides ne faiblit pas : 104 en 2022 et déjà 25 en 2023. Ces violences au sein de la sphère conjugale se retrouvent dans toutes les catégories sociales ou professionnelles.
Il n’y a pourtant pas de fatalité, on ne peut invoquer seulement la précarité.
Ce qui tue les femmes c’est la culture du patriarcat, où et quel qu’il soit.
Sylvie Bukhari-de Pontual : « Qu’est-ce que le patriarcat ?
C’est un système d’organisation sociale qui reconnaît à l’homme le pouvoir dans tous les domaines (familial, politique, culturel, religieux). Basé sur la domination, il induit des principes d’inégalité, d’injustice, de compétition. Il contribue ainsi au développement de nombreuses formes de violence, et plus particulièrement le mépris de la dignité et des droits des femmes, le racisme, l’homophobie, l’exclusion des minorités, le pillage des ressources de la planète.
Le patriarcat est partout. Il est politique, avec des législations considérant les femmes comme d’éternelles mineures...»
Nous voyons là que la lutte pour l’égalité femmes/hommes est partie intégrante de celle contre le racisme, l’antisémitisme et l’homophobie, n’en déplaise aux fauteurs de trouble sur fond d’opposition aux migrants, n’en déplaise aux promoteurs d’idéaux extrémistes.
Tel est le constat. Il nous faut l’affronter avec lucidité pour mieux le combattre chacun chez soi.
Nicole Dédébat