Conférence sur un Saint-Lysien fusillé en 1914

Publié le par Le canard de l'Ayguebelle

 
Annonce de L’association Art Culture et Patrimoine
 
INVITATION
 
Conférence de M. Patrick Lasseube
Lundi 10 novembre 2014   - 18H Espace Gravette 31470 Saint-Lys
 
Révélations historiques sur le soldat Frédéric Julien DÉDÉBAT
Un Saint-Lysien « Fusillé pour l’exemple » le 24 décembre 1914
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Texte original en occitan et en français : "LE COMUNICAT -Les brancardièrs an de trabalh! -Mès les jornals portaràn deman : 'Nuit calme, rien à signaler sur le reste du front'" 
Dessin d'époque du soldat Pierre Dantoine de Carcassonne (1884-1955)
 
Dans le cadre des manifestations commémoratives du centenaire de la grande guerre de 1914/1918, le cas d’un soldat Saint-Lysien ne bénéficiant pas de la mention « Mort pour la France » a fait l’objet de recherches afin d’établir la vérité sur ce poilu mort le 24 décembre 1914.
 
                C’est ainsi que le soldat de 2ème classe, Julien Frédéric Dédébat, du 143ème Régiment d’Infanterie, né à Saint-Lys, père d’une petite fille âgée de 4 ans se retrouve, à la fin du mois d’Août 1914, sur le front, au plus fort moment des combats très meurtriers. Dès le premier engagement au front sa compagnie est décimée par un tir meurtrier d’artillerie. Traumatisé, en état de choc, il sait qu’un des prochains assauts lui sera mortel. Imprégné de l’inutilité de cette boucherie, sans combattre, il pense à ce qu’il a de plus cher, sa femme et sa fille loin de lui à Saint-Lys.
 
                Pour ne pas avoir été un bon soldat, il sera traduit en conseil de guerre. Après un simulacre de jugement, il sera condamné à mort le jour même et fusillé le lendemain 24 décembre à 7H30 du matin.
 
                Julien Frédéric Dédébat fait partie des 639 soldats répertoriés « fusillés pour l’exemple ou désobéissance ». Mais contradictoirement, son nom figure aux monuments aux morts de Saint-Lys. Ceci est dû au Maire de l’époque, Joseph Bouas, ancien combattant, compagnon charpentier,  disciple de Jaurès et Pacifiste.  Il a pris la décision de réhabiliter la mémoire de ce soldat dès la fin du conflit en 1921.
 
                Grace à l’intervention de monsieur le secrétaire d’Etat aux anciens Combattants et à la mémoire, Monsieur Kader Arif, l’aide de Nicole Dédébat, ancienne adjointe au maire de Toulouse,  Pierre Cohen et le soutien de Monsieur Guy Darmanin, Président national de la FNACA que Patrick Lasseube a eu un accès facilité au  dossier du jugement en conseil de guerre de Frédéric Dédébat et aux archives militaires.
A travers son travail d’historien, Patrick Lasseube vous propose de refaire avec vous le parcours, preuves à l’appui, des derniers jours de ce Saint-Lysien. Un récit émouvant, cruel parfois pour son réalisme par l’évocation de certaines pièces du dossier de jugement qui sont insoutenables et même révoltantes. Mais tout aussi méconnue est sa réhabilitation dès 1921 par le Maire Joseph Bouas, bien informé sur le sort réservé à Frédéric Dédébat qui n’hésita pas, contrairement aux directives nationales, d’inscrire sur le monument aux morts de la commune le nom du Fusillé.
 
                Un devoir de mémoire dédié aux descendants (familles Dédébat, Cayssials, Laferrière, Bouas) de ce soldat injustement sacrifié et à tous les combattants Saint-Lysiens des conflits mondiaux du XXème siècle qui ont donné leur vie pour notre Liberté.
 
Renseignements : 06 86 89 23 61 lp.lasseube@orange.fr
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